Kevin s’est assis à son bureau, la tête dans les mains, pour parler au Seigneur : « Mon Dieu, je ne veux pas faire ça. Je ne veux pas faire ça! »
Kevin travaillait depuis quelques mois au service des missions de GFA, où il numérisait des photos de missionnaires nationaux et les retouchait pour enlever les rayures. Photo après photo. Assis. Toujours assis à son bureau. Après avoir travaillé pendant 12 ans comme technicien itinérant dans le domaine du gaz naturel — et avant cela comme compagnon d’artilleur dans la marine américaine, il n’était pas habitué à rester assis.
« Je ne connaissais rien à l’ergonomie… j’avais tellement mal. J’avais mal au cou. J’avais mal aux poignets. Tout était douloureux. Et j’étais juste assis là », se souvient Kevin.
Lui et sa femme, Diane, étaient nouveaux dans le personnel. Ils avaient entendu parler de GFA près de 10 ans auparavant, lorsque K. P. Yohannan avait parlé dans leur église des choses incroyables que le Seigneur faisait en Asie et du grand besoin de personnes pour soutenir les ouvriers nationaux là-bas.
Kevin et Diane se sont joints à GFA, croyant que Dieu avait conduit leur famille à faire partie de l’équipe de soutien de la mission de GFA en tant que missionnaires en coulisses qui utiliseraient leurs dons et leurs capacités pour servir les missionnaires en Asie. Maintenant, Kevin avait atteint un point de rupture.
Alors qu’il était assis à son bureau en train de se lamenter, quelque chose s’est produit.
« J’ai entendu cette petite voix tranquille me dire : “Kevin, que vas-tu faire et jusqu’où vas-tu aller [pour aider les gens en Asie à connaître l’amour de Christ]?” » se souvient-il.
Kevin s’est redressé.
« Je ferai n’importe quoi », a-t-il répondu.
À partir de ce moment-là, le cœur de Kevin a changé. Il ne s’agissait pas du travail, mais de Dieu et des gens en Asie qui avaient besoin de connaître Christ — et cela allait le soutenir pendant les 15 prochaines années de ministère.
Importance d’une vie intérieure saine
Travailler à GFA est différent à bien des égards d’un emploi de 9 à 17 heures. Le travail consiste davantage à vivre avec les personnes qui sont à vos côtés et qui ont choisi de mettre leur vie à part et de donner toutes leurs heures dans une journée pour le royaume de Dieu. Il s’agit de vivre une vie remplie de l’Esprit, centrée sur Christ et dirigée par Dieu, et d’aider d’autres personnes en Asie à découvrir cette vie.
« Même les évaluations [annuelles] de rendement vous encouragent à évaluer votre vie », dit Diane, qui travaille actuellement au service des ressources humaines. « La prière est-elle une priorité? Voulez-vous être avec ces gens? Si la réponse est non, y a-t-il un problème? Que pouvez-vous changer dans votre vie, ou êtes-vous appelé à aller ailleurs? »
Rachael, qui travaille pour GFA depuis 18 ans, a été témoin de l’importance d’avoir une relation intime avec Christ pour être au centre de la vie et du travail des gens.
« Comme nous avons traversé différentes saisons et différentes épreuves », dit Rachael, « une des choses qui a été mise en lumière est… nous ne pouvons pas simplement nous engager à travailler dur. Nous devons nous engager à connaître le Seigneur et à marcher avec le Seigneur, et cela signifie qu’il ne faut pas seulement travailler très dur. Nous passons aussi du temps à cultiver notre vie profonde, et nous prenons soin de notre vie intérieure ».
Prévenir l’épuisement
« Connaître le Seigneur Jésus plus complètement et plus intimement » est la valeur fondamentale no1 de GFA, et ce depuis plus de 20 ans. En vivant cette valeur, les membres du personnel développent une vie de prière profonde, manifestent le fruit de l’Esprit et apprennent à vivre ensemble en tant que corps de Christ.
Les temps de prière et d’intercession quotidiens, hebdomadaires et mensuels, ainsi que les messages des dirigeants de GFA et des invités spéciaux, encouragent la croissance de la vie intérieure qui dynamise la vie extérieure du ministère.
Sans les petits moments de la journée où les missionnaires de GFA sont encouragés à s’arrêter et à passer du temps ensemble en prière, il peut être facile de se mettre en « mode travail », surtout lorsque la liste des tâches semble ne jamais se terminer. Mais au cours des 40 dernières années, le personnel de GFA a découvert que la prière est le moyen de faire avancer les choses.
« Je suis surpris qu’après 15 ans, je ne me sois pas encore épuisé », dit Kevin, qui dirige maintenant le service des installations de GFA, « et la raison pour laquelle je ne me suis pas épuisé est que je connais l’appel de Dieu pour ma vie ici, et je reste près de lui ».
« Je suis surpris qu’après 15 ans, je ne me sois pas encore épuisé... et la raison pour laquelle je ne me suis pas épuisé est que je connais l’appel de Dieu pour ma vie ici, et je reste près de lui ».
—Kevin
Lien essentiel
La vision qui guide le service de l’équipe de soutien de la mission est celle de transformer les communautés en Asie avec l’amour de Dieu. Kevin, Diane, Rachael et les autres missionnaires en coulisses représentent chacun au moins 100 ouvriers nationaux servant sur le terrain. Ils sont le lien crucial, permettant aux gens en Occident de s’associer avec les gens en Asie qui partagent la nouvelle de Jésus-Christ avec ceux qui n’ont pas encore entendu parler de lui.
De la mise à jour des photos des missionnaires à l’entretien des immeubles de bureaux, le travail effectué par les missionnaires en coulisses aide les gens à entendre parler de Jésus pour la première fois.
« J’ai l’occasion de me rappeler combien il est étonnant que ma vie soit liée à quelque chose qui se passe sur le terrain de la mission », dit Rachael. « Peu de gens savent que ce qu’ils font de leurs huit heures par jour a un impact sur le monde sans Christ ».
Tandis que le personnel de GFA reste proche du Seigneur, le laissant transformer leur vie intérieure, chaque tâche, aussi banale et routinière soit-elle ou aussi douloureuse soit-elle, est une chose de plus qu’ils sont prêts à faire pour que les gens d’Asie connaissent l’amour de Dieu.
« C’est pour cela que le Seigneur est venu, pour que nous allions partager la Bonne Nouvelle », dit Kevin. « Nous participons à ce partage, même si nous ne sommes pas sur le terrain. Nous persévérons à persévérer. »
