Les champs verts et les arbres qui s’étendent dans le village de Daito sont trompeurs. Ils évoquent l’abondance, la croissance et la vie, mais pas le désert de possibilités que Daito et la plupart de ses voisins ressentent. Dans ce village, il y a peu de possibilités de gagner un revenu, et la pandémie de COVID-19 a aggravé la situation économique. Beaucoup de pauvres, comme Daito, ne possèdent pas leur propre terre, ils ne peuvent donc pas cultiver, et l’une des seules industries locales est une usine de briques qui paie environ 2,50 dollars par jour. Lorsque la pandémie s’est propagée, l’usine a fermé, supprimant même cette pauvre source de revenus.
La perturbation mène au désespoir
Avant la pandémie, en raison de leur pauvreté et du manque d’opportunités dans leur village, Daito et beaucoup d’hommes de sa communauté devaient parcourir de longues distances pour gagner leur vie, revenant occasionnellement chez eux pour rendre visite à leur famille. Daito n’avait que 9 ans lorsqu’il a commencé à travailler comme garçon de ménage dans une grande ville au nord du village. Plus tard, à l’adolescence, il a trouvé du travail dans une usine de bâches dans un État du sud. Il a fini par épouser Gabreil, une femme de son village natal, et ils ont eu une fille. Il a continué à voyager pour travailler dans l’usine de bâches, ce qui lui a permis d’envoyer un revenu raisonnable à la maison.
Mais au début de 2020, alors que Daito était en visite chez lui, il a commencé à voir des bulletins d’information sur le virus qui balayait le monde. Ses amis de l’usine de bâche lui ont dit que de nombreuses personnes tombaient malades et lui ont conseillé de ne pas y retourner. Puis les transports ont été interrompus, et même si Daito avait voulu retourner travailler, il n’aurait pas pu.
Coincé dans le village sans aucun moyen de subsistance, Daito ne savait pas comment subvenir aux besoins de sa famille. La situation a fait boule de neige lorsque la fille de Daito, âgée de 6 ans, est tombée malade. Son état est devenu si grave que Daito a dû l’emmener d’urgence à l’hôpital. Bien qu’elle se soit rétablie, le traitement a coûté environ deux fois le salaire mensuel de Daito à l’usine de bâches — qu’il ne gagnait plus. Désespéré, Daito a emprunté de l’argent.
Les circonstances se sont aggravées alors que la famille luttait pour acheter de la nourriture. Sans revenu et criblé de dettes, Daito n’avait qu’une seule solution : pêcher et vendre ses prises au marché local. Daito gagnait un peu d’argent pour acheter du riz et des légumes, mais la pêche n’était pas une source de revenu stable. La famille recevait également des rations gouvernementales de riz, de lentilles et de farine, mais ces rations ne leur permettaient pas de survivre tout le mois. En fait, ils devaient soigneusement rationner le riz du matin pour qu’il serve également au repas du soir.
Cette famille a été confrontée à une situation difficile que beaucoup ont connue pendant la pandémie : selon l’organisation humanitaire Oxfam, « 20 millions de personnes supplémentaires ont été poussées vers des niveaux extrêmes de faim [en 2021], pour atteindre un total de 155 millions de personnes. »1
« 20 millions de personnes supplémentaires ont été poussées vers des niveaux extrêmes de faim [en 2021], pour atteindre un total de 155 millions de personnes. »
À quel point la santé de Daito, Gabreil et de leur fille souffrirait-elle d’une alimentation inadéquate? Combien de temps pourraient-ils survivre de cette façon?
L’Église passe à l’action
Cependant, même dans la gravité de leur situation, Daito savait qu’il y avait un Dieu auquel il pouvait demander de l’aide. Et Dieu poussait le cœur de ses enfants à agir pendant la crise économique que traversaient tant de familles. Voyant que des personnes comme Daito étaient dans le besoin, les pasteurs de GFA se sont réunis pour élaborer un plan. Ils ont décidé qu’eux et leurs congrégations mettraient en commun tout l’argent et le riz qu’ils pouvaient obtenir pour aider les plus démunis.
Quelques jours plus tard, les pasteurs ont organisé un événement pour bénir environ 50 familles. Lorsque Daito et sa femme ont été appelés à l’avant, un pasteur leur a remis un sac contenant environ 5 kg de riz, ainsi qu’une couverture et une moustiquaire. Les sourires s’étirent sur les visages de Daito et Gabreil. Ils ont maintenant de la nourriture pour quelques semaines. La couverture les protégera du froid imminent, et la moustiquaire les protégera des maladies transmises par les moustiques, un fléau fréquent dans cette région. Ces cadeaux n’allaient pas seulement les aider, eux et leur fille, à survivre, mais ils offraient aussi de l’espoir à la famille.
Bien que des cadeaux aussi simples puissent sembler une goutte d’eau dans un contexte de grande pauvreté, ils ont offert à cette famille une alimentation de base pendant une période difficile. Les 5 kilos de riz donneraient environ 14 kilos de riz cuit2, ce qui permettrait à Daito de dépenser ses revenus de pêche pour acheter des aliments nutritifs tels que des légumes. Pendant quelques semaines au moins, la famille aurait de la nourriture et une certaine protection contre les éléments — leur fardeau serait plus léger. Daito, Gabreil et leur fille ont eu un rappel supplémentaire que Dieu et ses enfants veillaient sur eux, un encouragement bien nécessaire dans une période de grande anxiété.
« Pendant cette pandémie, bien sûr, nous sommes tous confrontés à la peur et à l’anxiété », a déclaré Daito, « parce que dans la vie, nous n’avons jamais vu une situation comme celle-ci. … Cela m’a rapproché du Seigneur, car j’ai appris à prier le Seigneur pour chaque chose, qu’elle soit petite ou grande. »
« parce que dans la vie, nous n’avons jamais vu une situation comme celle-ci. … Cela m’a rapproché du Seigneur, car j’ai appris à prier le Seigneur pour chaque chose, qu’elle soit petite ou grande. »
Nourrir les affamés
L’église a fourni à Daito, Gabreil et leur fille de la nourriture et d’autres articles nécessaires pendant leur période de crise, mais des millions d’autres personnes luttent juste pour se nourrir. En 2021, Oxfam a estimé que la faim prenait la vie de 11 personnes chaque minute, causant plus de décès que COVID-19.3 La situation est probablement en train de s’aggraver. « Les impacts de COVID-19 ont entraîné une augmentation sévère et généralisée de l’insécurité alimentaire mondiale », explique la Banque mondiale, « affectant les familles vulnérables dans presque tous les pays, avec des impacts qui devraient se poursuivre jusqu’en 2022. ».4 Cette insécurité alimentaire ne fait qu’augmenter alors que les prix des denrées alimentaires approchent des sommets historiques et que la guerre menace de couper les précieuses matières premières produites par la Russie et l’Ukraine.5 Alors que cette crise persiste, combien de personnes supplémentaires auront faim? Combien de personnes supplémentaires mourront?
Ces temps difficiles peuvent être atténués. Dieu voit les besoins des affamés, et il utilise son Église pour apporter l’espoir. Vous pouvez vous associer aux croyants d’Asie et d’Afrique pour nourrir les affamés et leur montrer l’amour de Christ.
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